top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurPatricia Nagler

Choisir sa voie et s’autoriser à prendre son temps.

Dernière mise à jour : 7 mai 2018

Elisabeth a 16 ans. Elle est en première S. Elle arrive, accompagnée de sa mère. Elle ne sait pas quelle voie choisir. Elle a choisi S, car elle était bonne en maths et, qu’avec ses parents elle se disait qu’elle disposerait ainsi de plus de choix d’études. Mais voilà, l’échéance arrive, l’an prochain Elisabeth va se diriger vers un Bac Scientifique mais elle ne sait toujours pas quel métier elle aimerait exercer.



Lors de notre premier rendez-vous nous allons discuter ensemble pendant une heure. La mère d’Elisabeth souhaite que sa fille soit heureuse et fasse des choix de vie avec lesquels elle se sente bien. Une belle entente se dégage de leurs échanges. Une confiance mutuelle m’indique que tous les possibles sont envisageables.


Le papa d’Elisabeth est en voyage, les parents sont séparés mais la communication est fluide entre les parents. Il travaille en tant que Chercheur à l’Université, quant à la maman, elle est bibliothécaire.


En discutant, nous allons nous rendre compte qu’Elisabeth adore le théâtre. Plus jeune, elle a fait partie d’une troupe amateur puis, ses études accaparant une grande partie de son temps elle a dû y mettre fin.


Lors du second rendez-vous Elisabeth va faire le point sur ses Potentiels. Elle va découvrir ses Potentiels forts et ceux qui le sont moins. A partir de là, je vais pouvoir exploiter ses résultats et lorsque nous nous reverrons toutes les trois nous allons pouvoir réfléchir à des possibles.

Il y aura des pistes « raisonnables » qui tiennent compte de son parcours actuel, de ses acquis scientifiques, des possibles en terme d’études supérieurs, en sciences, en droit, voire en commerce.


Puis, il y aura les rêves un peu « fous », l’art, la culture, l’expression artistique. Et c’est en discutant que nous allons nous rendre compte toutes les trois à quel point Elisabeth est nostalgique de ce temps passé dans ses cours de théâtre. Elle va mettre en avant des regrets qui l’occupent et qui reviennent régulièrement. Elle va oser poser un rêve sur la table et nous allons en parler, l’explorer, et imaginer des possibles, des pistes.


De ces échanges, il ressortira qu’Elisabeth et sa mère vont faire le choix de rendre ses rêves possibles. Elles se disent qu’Elisabeth est jeune, 16 ans, et qu’elle peut se permettre de prendre le temps de « se chercher".


Elle va donc passer son Bac S, afin d’assurer ses arrières, et commencer à chercher une école d’Art et d’Expression Artistique dans laquelle elle pourrait s’exprimer et s’épanouir après son bac. Elle sort de nos entretiens, soulagée et heureuse de la permission qu’elle se donne en accord avec sa mère et son père.



Réflexions

La question qui a été posée au travers de cet accompagnement revient souvent : S’autoriser ou non à se donner un peu de temps. Les adolescents qui se présentent devant moi ont cette particularité d’appartenir à une génération dont la vie professionnelle sera longue, et s’étalera sur de nombreuses années ; leur retraite est une perspective bien lointaine.


A s’orienter trop vite, de nombreux jeunes se perdent. Il y a bien sûr des jeunes qui ont une « vocation ». Très tôt, ils savent ce qu’ils veulent faire. Je me souviens de Mathilde, qui, dès l’âge de 10 ans savait qu’elle voulait devenir coiffeuse. Elle tient aujourd’hui un salon de coiffure et se sent profondément heureuse.


Mais, il y a tous les autres, ceux qui se cherchent, qui ont besoin de faire une pause, de se trouver. A trop se précipiter, il peut y avoir un véritable risque de décrochage. Il faut en effet parfois du temps pour trouver sa voie.


Est-ce qu’après douze années scolaires : École primaire, Secondaire et Lycée, il ne serait pas sage parfois de prendre un peu temps, de faire face au monde pendant quelques mois pour se découvrir ? C’est ainsi que certains jeunes prennent quelques mois sabbatiques. Ou encore, que certains s’investissent dans une association, partent à l’étranger avec un programme Erasmus. Il y a plusieurs options possibles.


Il s’agit bien sûr d’envisager les peurs, les craintes et de les confronter à la réalité. C’est une discussion familiale, où l’avis de chacun compte et où le choix demande réflexion et partage de points de vue.

61 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page